Proverbes 10:4, «Celui qui agit avec nonchalance s'appauvrit, mais la main des personnes actives est source de richesse.»
La nonchalance n'est pas une vertu mais un vice qui produit des répercussions dévastatrices et souvent irréversibles sur notre vie, alors que la diligence, par la grâce de Dieu, nourrit son homme. Car celui qui a la main nonchalante agit avec perfidie ou malhonnêteté, il se dérobe à ses obligations, c'est-à-dire qu'il fait son travail avec négligence, il évite d'accomplir son devoir ou sa responsabilité, il agit déraisonnablement et s'attire par conséquent la pauvreté et la honte. En revanche, la personne qui est diligente considère soigneusement ses actions, elle travaille de tout son cœur, elle est honnête, industrieuse et consciente de ses responsabilités; sa diligence, par la grâce de Dieu, produit une moisson abondante. Ceci est vrai tant dans le domaine du physique qu’en matière spirituelle. Bien que le contexte de ce verset dans la Sainte Ecriture pointe aux choses physiques, je vais me focaliser sur son application spirituelle, sur ses implications dans notre vie en relation avec le Christ notre Seigneur et Sauveur.
Notre vie en union avec notre Seigneur exige que nous prenions chaque jour notre propre croix et que nous Le suivions (cf. Luc 9:23). Porter sa croix présuppose la volonté d’endurer le rejet, l'affliction, la persécution, la haine issus du monde, et même de souffrir le martyre, à cause du nom qui est associé à la croix, c'est-à-dire le nom de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Néanmoins, notre Seigneur nous ordonne, à nous ses disciples, de porter notre croix et de Le suivre quotidiennement partout où Il va. Ce changement dans notre vie, qui exige que nous renoncions à nous-mêmes, s'accompagne également de nouvelles responsabilités pour nous. En tant que disciples du Christ, nous devons vivre pour le Christ; nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes, mais esclaves du Christ – l’esclave honore son maître, l’esclave sert et obéit à son maître. En tant qu'esclaves du Christ, nous devons Lui être obéissants, puisque nous aspirons à être conformes à son image; nous devons aussi Le servir et L'honorer.
Se soumettre à l’Eternel, Lui obéir exige de la diligence et commence par une dévotion fréquente à la lecture de la Sainte Écriture, un renouvellement constant de la pensée, ceci dans le but de discerner la volonté de Dieu, de connaître qui Dieu Lui-même dit être, et de pouvoir ainsi Lui obéir, Le vénérer en tant que Dieu et Le servir avec révérence et trémeur. Car l’Eternel nous a donné une révélation spéciale et parfaite de qui Il est dans sa propre Parole, c'est-à-dire la Bible. Et nous ne pouvons obéir à l’Eternel, ni Le servir si nous ne sondons pas avec dévotion les pages de la Sainte Écriture où sa gloire nous est révélée. En d'autres termes, ce n'est qu'à travers la lecture assidue de la Sainte Écriture, ce n’est qu’en se nourrissant de la Parole de Dieu, que l'on peut connaître les attributs de Dieu, que l'on peut contempler sa sainteté; c'est en lisant et en méditant sur la Parole de Dieu que nous pouvons avoir une vision correcte de Dieu, une appréhension suffisante de la déité de Dieu, une connaissance approfondie de notre corruption morale et du caractère abominable du péché. C’est cette connaissance qui produit en nous la crainte de Dieu (c'est-à-dire la révérence): lorsque nous contemplons la sainteté de Dieu, lorsque nous discernons sa gloire, cela brise notre orgueil en nous projetant, tel un miroir, la vileté et l'impureté de notre cœur.
La connaissance de Dieu est essentielle à la vie chrétienne, car elle imprègne notre cœur de la crainte de Dieu et nous incite à l'obéissance; elle brise notre hypocrisie et met fin à notre anxiété. Mais seuls ceux qui cherchent le Seigneur, comme on cherche un trésor caché, peuvent connaître Dieu tel qu’Il se révèle personnellement à nous. Ceci dit, pour connaître Dieu, il faut Le chercher, il faut se verser dans la lecture de sa Parole; et ceux qui Le trouvent sont récompensés. Proverbes 2:1-5 dit: «Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes, si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à l’intelligence; oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de l’Eternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu.»
La connaissance de Dieu est un grand trésor pour toute âme. Toute personne qui ne sonde pas la Sainte Ecriture, celui qui néglige la Parole de Dieu, prive son âme des trésors spirituels qui nous sont révélés dans les pages de la Sainte Ecriture. Mais celui qui recherche constamment et de tout son cœur les trésors cachés de la sagesse et de la puissance de Dieu qui nous sont révélés dans la Bible comprend la crainte de l’Eternel et trouve la connaissance de Dieu. Quel trésor béni pour son âme! Car «Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel. La connaissance du Dieu saint, voilà en quoi consiste l'intelligence.» (Proverbes 9:10). Et comme Jacques 3:17 le souligne, «La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie.»
La sagesse qui vient de Dieu garnit notre tête d'une guirlande de grâce et nous couronne de gloire; elle nous conduit sur le chemin de la justice. La sagesse guide nos pas, elle nous empêche de trébucher et nous libère de toutes les entraves. La sagesse est vie aux âmes qui la trouvent. Proverbes 3:13-18 nous dit : «Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède l’intelligence! Car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or; elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie; dans sa gauche, la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux.»
Avant notre naissance en Christ, nous vivions et marchions comme il nous plaisait, sans tenir compte de la volonté parfaite et de la Parole de Dieu; nous avancions à tâtons dans les ténèbres, sans espoir ni vie. Car nous ne pouvions ni accepter ni comprendre les choses de l'Esprit. Mais la grâce de Dieu nous a été révélée en Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur. En Lui nous sommes nés de l'Esprit, et l'Esprit nous a donné la capacité d'accepter et de comprendre les choses de l'Esprit. Outre ces dons bénis, notre Seigneur nous a donné des moyens de grâce, c'est-à-dire sa Parole, les sacrements et la prière. Ces moyens de grâce sont destinés à renforcer notre foi en Christ et notre volonté de nous éloigner du péché, ils nous aident à fonder nos espoirs exclusivement sur notre Sauveur et nous permettent de grandir dans la grâce. Les membres de l'église primitive avaient compris l’indispensabilité de ces moyens de grâce et ils s'y dévouèrent avec diligence. Actes 2:42 nous dit qu' «Ils persévéraient dans l'enseignement des Apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.»
Je crois qu’il y a un certain nombre de questions que nous devons nous poser aujourd'hui: Est-ce que nous-nous consacrons, comme ces saints du premier siècle, aux moyens de grâce qui nous sont accordés par l'Esprit de grâce? Combien de temps passons-nous à lire et à méditer sur la Parole de Dieu, cherchant ainsi à mieux Le connaître? Etudions-nous fidèlement et régulièrement la Sainte Ecriture? Comment traitons-nous la communion fraternelle et la fraction du pain? À quoi ressemble notre vie de prière? À quel point sommes-nous dévoués à la prière? L’Eternel déclare dans Jérémie 33:3, «Invoque-Moi, et Je te répondrai; Je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas.» Mais combien de fois demandons-nous au Seigneur de nous dire ces grandes choses cachées dont Il a promis de nous révéler?
Avons-nous l'habitude de renouveler notre pensée, méditant sur la Parole de Dieu, afin de Le connaître davantage, de discerner sa volonté pour nous et de Le glorifier pour qui Il est? Combien de fois implorons-nous notre Seigneur à genoux? Combien de fois faisons-nous des supplications pour tous les saints? Avons-nous pris l’habitude de nous repentir de nos péchés, d’implorer l'aide du Seigneur afin de vaincre la chair? Avons-nous l'habitude de nous évangéliser nous-mêmes, de communier quotidiennement avec notre Père qui est aux cieux par la prière, exaltant son saint nom et Lui rendant grâce? Aimons-nous être seuls avec le Seigneur notre Dieu? Ou alors, sommes-nous plutôt paresseux quand il s'agit de lire la Parole de Dieu et de passer du temps en prière? Sans aucun doute, je peux vous affirmer que de nos jours un grand nombre de chrétiens n'ont pas cette dévotion commandée à tout disciple du Christ et qui caractérisait les saints du premier siècle.
Psaumes 145:18 dit ceci: «L'Éternel est près de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'invoquent avec sincérité.» Pour grandir dans la sanctification, nous devons considérer les moyens de grâce que nous avons reçus. Pour pouvoir passer d'un niveau de sainteté à l'autre, nous devons constamment garder notre regard sur la gloire de notre Dieu. L’étude de la Bible, des trésors cachés de la sagesse et de la puissance de Dieu, qui nous ont été révélés en notre Seigneur Jésus-Christ, apporte à l'âme d'immenses richesses. Celui qui ne consacre pas son temps à l’étude de la Parole de Dieu prive sa propre âme de la seule vraie sagesse, de la vérité qui est capable de le sauver, et il se donne comme une proie aux obscénités de ce monde; il se laisse emporter par les doctrines des démons et séduire par les ruses de Satan. Mais celui qui se nourrit constamment de la Parole de Dieu ne peut pas trébucher; la Parole de Dieu est la Lumière de son âme. Son cœur et sa pensée sont nourris quotidiennement par la vérité de la vie, qui lui permet de grandir dans la grâce et le délivre de l'emprise des mauvaises passions et convoitises de la chair. Le psalmiste a compris cette vérité, et dans Psaumes 119:165 il loue le Seigneur en disant: «Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et rien ne les fait trébucher.»
Il est fort probable pour ceux qui étudient attentivement et constamment la Sainte Ecriture, participent régulièrement à la Cène du Seigneur et passent du temps en prière, afin de poursuivre et de vivre une vie sainte et agréable à Dieu, de grandir dans la foi et l'amour et de devenir riches en bonnes œuvres. Car la personne qui étudie diligemment la Parole de Dieu augmente en sagesse et en connaissance, la connaissance de Dieu et de ses attributs; il gagne aussi en discernement. Par contre, celui qui n’œuvre pas pour la sagesse se prive de la doctrine saine; il manque de discernement. Par ailleurs, la personne qui passe du temps en prière bénéficie d'une riche communion avec Dieu, à travers laquelle sa foi est renforcée, et il est capable de servir fidèlement le Seigneur.
Beaucoup de chrétiens aujourd'hui ont abandonné les moyens de grâce dans le coin sombre de leur placard, et ils n’en recourent qu'occasionnellement ou lorsqu’ils ont des ennuis. Mais comment pouvons-nous nous rapprocher de notre Dieu si nous allons rarement vers Lui en prière? Comment pouvons-nous L'honorer et Le servir si nous en savons peu sur Lui, parce que nous passons à peine du temps à lire et à méditer sur sa Parole? Comment pouvons-nous nous identifier à notre Seigneur lorsque, par désobéissance, nous nous abstenons du baptême d'eau? Le baptême d'eau est le moyen par lequel nous nous identifions à notre Seigneur Jésus-Christ dans sa mort, son ensevelissement et sa résurrection. C'est une affirmation publique de notre foi en notre Sauveur, un témoignage de notre union avec Lui. Le baptême d'eau symbolise la mort de l'ancien être que nous étions et la nouvelle vie que nous vivons en Christ pour le Christ. C'est un processus par lequel nous déclarons que nous nous sommes détournés de nos péchés et affirmons notre désir de suivre notre Seigneur Jésus-Christ. C’est un témoignage à l’acte interne de régénération initialement accompli par le Saint-Esprit au moyen de la Parole de Dieu.
Le Seigneur nous commande de Le prier sans cesse, en Lui rendant grâces en toutes circonstances (cf. 1 Thessaloniciens 5:17-18); le Seigneur nous ordonne de nous nourrir «de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4) et «d'être transformés par le renouvellement de l'intelligence» (Romains 12:2); le Seigneur nous ordonne de recevoir le baptême d'eau (Matthieu 28:19) et de prendre part à la Cène régulièrement (Luc 22:19), et Il nous accorde ses bénédictions lorsque nous recevons ces sacrements avec foi.
Celui qui participe rarement à l’assemblée des saints, à la fraction du pain et à la communion fraternelle, entrave sa croissance dans la grâce. Afin de souligner l'importance de la Cène du Seigneur, dans 1 Corinthiens 10:16 l'Apôtre Paul interroge l'église de Corinthe, et par extension tous les chrétiens, «La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ?» Ceci nous rappelle que les sacrements auxquels notre Seigneur nous commande de nous consacrer ne sont pas de simples mémoriaux, car si nous les négligeons, il est fort probable que notre foi en l'œuvre de l’Eternel dans notre vie en prenne un coup sérieux.
Lorsque nous prenons place à la Table du Seigneur, la réalité de la croix, la signification et le but de la souffrance et de la mort de notre Seigneur sont capturés par nos sens lorsque nous mangeons le pain (qui symbolise le corps de notre Seigneur et dont Il a sacrifié pour ses brebis) et buvons le vin (un symbole du sang précieux de notre Seigneur qui a été versé pour nous purifier de tous nos péchés). Le rassemblement à la Table du Seigneur c’est ce moment où le Christ est présent et vivant, où toute son œuvre en notre faveur devient évidente, où sa magnifique gloire, ses tendres miséricordes deviennent apparentes, et où notre pensée est susceptible de percevoir la réalité de la vie parfaite qui le Christ a vécu pour nous et des bienfaits de sa mort pour nous. Le Repas du Seigneur est un temps de communion avec notre Seigneur, de fraternité les uns avec les autres, où tous ensemble, en tant que chrétiens, membres du corps du Christ, nous participons à tout ce que le Christ est et à tout ce qu'Il a fait.
L’indispensabilité des moyens de grâce pour notre croissance dans la grâce est sans équivoque. Nous sommes sauvés et sanctifiés par la Parole de Dieu. Tout chrétien en qui la Parole de Dieu demeure participe régulièrement au Repas du Seigneur avec révérence et il prie régulièrement par l'Esprit, selon la volonté de Dieu; il prie sans cesse, afin que les yeux de son cœur soient éclairés; il trouve toujours refuge au pied de la croix, prend appui sur le Trône de grâce et affirme de tout son cœur sa dépendance vis-à-vis de son Sauveur, qui seul peut le soutenir, le préserver et le sanctifier, qui seul peut lui accorder la victoire sur le péché et sur la chair. Tout chrétien en qui la Parole de Dieu demeure est constant dans la prière, ceci afin de tenir le coup face aux épreuves et à la persécution. En d’autre termes, il sollicite constamment le Seigneur et sa force, il sollicite sa présence; il s'approche du Trône de grâce avec confiance, afin de recevoir la miséricorde de l’Eternel et d’obtenir sa grâce en temps de besoin; il se tourne vers le Seigneur, il L’implore, afin d’être «[rempli] de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et Lui plaire entièrement, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu» (Colossiens 1:9-10).
Les moyens de grâce sont d’importantes sources de nourriture spirituelle essentielle à la croissance dans la sanctification. Ils nous sont fournis par le Seigneur dans le but de renforcer notre foi en Lui. Mais pour profiter des trésors qu'ils apportent à l'âme, il faut constamment s'y consacrer.
Outre la nécessité de nous consacrer diligemment aux moyens de grâce, dans le but de renforcer notre foi et de favoriser notre croissance dans la grâce, nous sommes également appelés, en tant qu'esclaves du Christ, à Le servir, à témoigner de sa grandeur suprême et de sa majesté glorieuse au monde; le Seigneur nous commande de porter l'Evangile jusqu'aux extrémités de la terre. Cela ne signifie pas que nous devons tous monter en chaire, mais plutôt que quel que soit notre appel, où que le Seigneur nous place, nous devons témoigner de Lui au monde par la façon dont nous nous conduisons, par nos actions et notre distinction par rapport au monde. Et les dons que le Seigneur nous a accordés, quels qu’ils soient, nous devons les utiliser pour Le servir, pour glorifier son saint nom. Nous devons aussi porter son opprobre et faire toutes choses comme si nous travaillions pour notre Seigneur, portant beaucoup de fruit, afin que son nom soit glorifié. Comme Paul le souligne dans Colossiens 3:23, «Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes». Car notre récompense dans le Royaume de Dieu notre Père, notre part de gloire est conditionnée par la mesure de nos souffrances et de nos œuvres fidèles et productives au service de l’Eternel ici sur terre. Pour emprunter les mots de l’Apôtre Paul dans Romains 12:11,«Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.»
Juste une annotation à ce sujet: je ne prétends pas que nous sommes sauvés par nos œuvres, car le salut c’est exclusivement par la grâce de Dieu, et uniquement à travers la foi en la seule personne de Jésus-Christ; je ne suis pas en train de suggérer non plus qu’en tant que chrétiens, nous devons continuer dans la chair ce que nous avons commencé dans l'Esprit, car «Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ» (Philippiens 1:6). En d'autres termes, c'est l'Esprit de Dieu qui nous régénère, c'est l'Esprit de Dieu qui nous sanctifie, et Il va nous glorifier; la chair ne sert à rien. Nos bonnes œuvres sont un témoignage de notre salut, de notre foi en Christ, qui ne sont que le résultat de la grâce souveraine que notre Dieu nous a prodiguée à travers l’œuvre rédemptrice accomplie par son Fils pour nous pécheurs. Mais néanmoins, c’est sur la base de ces œuvres que notre Père va nous récompenser une fois que nous serons au ciel avec Lui.
Nous avons été créés pour œuvrer pour la gloire de Dieu. «Car nous sommes son ouvrage (comme le dit l’Apôtre Paul), ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions» (Ephésiens 2:10). Le Seigneur nous a appelés et nous a préparés pour de bonnes œuvres, Il nous a confié des dons variés, et nous devons être de bons intendants de ces dons; nous devons les utiliser consciencieusement, afin de glorifier le Seigneur; nous devons être des serviteurs utiles et non inutiles. 1 Pierre 4:10-11 dit: «Comme de bons intendants des diverses grâces de Dieu, mettez chacun au service des autres le don que vous avez reçu. Si quelqu'un parle, qu’il annonce les paroles révélées de Dieu; si quelqu'un accomplit un service, qu’il le fasse avec la force que Dieu communique, afin qu'en tout Dieu reçoive la gloire qui Lui est due à travers Jésus-Christ. C’est à Lui qu’appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen!»
La négligence, l’indolence dans la gestion de nos dons entraîne la perte de nos récompenses dans les cieux. Mais la diligence nous permet, par la grâce de Dieu, d’amasser des trésors pour nous-mêmes dans les cieux. Ceux qui ne sont pas de bons intendants de leurs dons, ceux qui ne gèrent avec diligence ce dont ils ont été chargés ne portent pas de fruit et subissent les conséquences de leur négligence, comme nous l'apprenons de la Parabole des Talents dans Matthieu 25. Dans cette parabole, le serviteur qui reçut un talent du maître, contrairement à ses deux compagnons qui reçurent cinq et deux talents respectivement, avait une main négligente et il ne fit pas fructifier son talent. A cause de son indolence, même le seul talent que le maître lui avait donné avant de se rendre dans un pays lointain lui fut retiré et donné à son compagnon de service qui avait gagné cinq autres talents en plus des cinq que le maître lui avait confiés avant son voyage. Et parce qu'il n'était pas productif, le serviteur paresseux fut jeté dans les ténèbres du dehors, où il y a des pleurs et des grincements de dents.
En revanche, ses deux compagnons qui avaient géré consciencieusement leurs talents et les avaient fait fructifier furent complimentés par le maître. Parce qu'ils étaient fidèles et leur service au maître fructueux, ils furent également promus par le maître qui leur confia beaucoup à gérer, lorsqu’ils sont allés lui rendre compte de leur intendance; il leur dit l’un après l’autre: «C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup. Viens partager la joie de ton maître» (Matthieu 25:21&23).
Le Seigneur notre Dieu a doté chacun de nous de ‘talents’, selon notre capacité de gestion, et notre responsabilité c’est de les utiliser pour l'avancement de son Royaume. En attendant son retour, nous ne devons pas creuser la terre pour y cacher nos ‘talents’, comme l'a fait le serviteur nonchalant de la Parabole des Talents. Il est écrit, «Lorsqu'une terre arrosée de pluies fréquentes produit des plantes utiles à ceux pour qui elle est cultivée, elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction. Mais si elle produit des ronces et des chardons, elle est jugée sans valeur, bien près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu» (Hébreux 6:7-8). Nous sommes un champ cultivé par le Seigneur notre Dieu, sur lequel Il fait pleuvoir constamment des bénédictions célestes, afin d’obtenir une récolte abondante. En tant qu'ouvrage de Dieu, nous devons porter du fruit, nous devons utiliser nos dons pour faire avancer son Royaume. Sinon lorsque le Seigneur reviendra dans sa gloire, nous entendrons ceci: «Serviteurs méchants et paresseux!» Car au retour de notre Seigneur, nous allons Lui rendre compte de la manière dont nous avons géré les ressources qu’Il nous a confiées; nous allons Lui rendre compte de la manière dont nous avons répondu à notre vocation.
Nous devons servir notre Seigneur avec révérence, nous devons œuvrer pour Lui avec diligence, sans nous focaliser sur nos intérêts personnels, sans rechercher notre propre gloire, mais la gloire de notre Dieu. Car il est écrit, «Maudit soit celui qui accomplit l'œuvre de l'Eternel avec négligence» (Jérémie 48:10). Quiconque néglige sa vocation, quiconque se rend inutile ou agit avec ruse, perd sa récompense dans les cieux. Nous devons prendre de la peine et travailler assidûment, afin de glorifier notre Dieu. Ainsi nous nous réjouirons en Lui quand Il nous dira à son retour: «C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup. Viens partager la joie de ton maître.»
Nous ne sommes pas sauvés par les œuvres, mais notre labeur pour le service de l’Eternel détermine notre récompense dans les cieux; nous sommes récompensés pour nos bonnes œuvres. Le Seigneur nous met en garde contre la nonchalance dans Matthieu 25:29, «Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a», déclare le Seigneur. Par conséquent, nous devons être de bons intendants des dons que le Seigneur nous a confiés, nous devons répondre à notre vocation et suivre le Seigneur partout où Il nous emmène. Dans l'obéissance, nous devons nous soumettre à notre Roi avec révérence et Le servir fidèlement, afin de faire avancer son Royaume. À la louange de la gloire de notre Père qui est aux cieux et de notre Seigneur Jésus-Christ et de l'Esprit de grâce qui nous équipe pour de bonnes œuvres, nous ne devons pas avoir la main nonchalante; nous devons plutôt être diligents et fructueux dans tout ce que nous faisons. Car «Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples», déclare notre Seigneur dans Jean 15:8; et notre récompense dans les cieux sera mesurée selon notre labeur et le fruit que nous produisons pour la gloire du Christ notre Seigneur ici sur terre.
C'est pourquoi, je vous exhorte, chers frères et sœurs en Christ, à vous consacrer pleinement aux moyens de grâce qui nous sont donnés par notre Seigneur. Ainsi vous grandirez dans la grâce et deviendrez riches en bonnes œuvres. Soyez de bons intendants des dons que le Seigneur vous a confiés, suivez-Le partout où Il vous emmène et servez-Le avec diligence quelle que soit votre vocation. Car le Seigneur récompense notre travail et les œuvres d'amour que nous accomplissons pour la gloire de son nom (cf. Hébreux 6:10 & Mat. 25:34-40). L'Apôtre Paul avait cette promesse de l’Eternel en tête, il savait que notre travail pour l'amour de l’Eternel sera récompensé en temps opportun. Par conséquent, dans 1 Cor. 15:58 il exhorte l'église de Corinthe, et par extension tous les chrétiens, à se consacrer au service de l’Eternel, disant: «Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.»