Introduction
L’une des caractéristiques les plus sidérantes de notre royaume est la multiplicité des déités qu’il a connues tout au long de l’histoire de l’humanité. Fondamentalement, chaque culture, chaque groupe de peuple et chaque nation au monde a son ou ses propres dieux. Mais parmi toutes les déités que le monde a jamais connues, il y a Celui qui n'est semblable à aucun autre, Celui qui seul est vrai, le seul Dieu, le Dieu de la foi chrétienne, qui est le Seigneur du ciel et de la terre, le Dieu vivant, le Grand JE SUIS. Il déclare Lui-même son unicité et sa transcendance en disant: “Je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à Moi” (Ésaïe 46:9). Il n’y a personne comme le Seul Vrai Dieu, il n’y a aucun autre Dieu que Lui. D’autres déités que le monde a jamais connues sont des “images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles” (Romains 1:23), des idoles faites d’argent et d’or, “l’ouvrage de la main des hommes. Elles ont une bouche et ne parlent point, elles ont des yeux et ne voient point, elles ont des oreilles et n’entendent point, elles n’ont point de souffle dans leur bouche. Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles” (Psaume 135:15-18).
Celui qui seul est Dieu se distingue des faux dieux par sa personne et ses œuvres. A titre d’exemple, lorsque l'Éternel a divisé la mer Rouge et que le peuple d'Israël l’a traversé à pied sec, et puis de sa main puissante l'Eternel a enseveli dans la mer les Égyptiens qui les poursuivaient, Moïse et le peuple d'Israël posèrent cette question rhétorique en louant l'Éternel pour leur délivrance et la noyade des Égyptiens dans la mer Rouge, “Qui est semblable à Toi parmi les dieux, Eternel? Qui est, comme Toi, magnifique de sainteté, redoutable, digne d’être loué, capable de faire des miracles?” (Exode 15:11). Quelque temps auparavant, l’Eternel s'était présenté à Moïse, lorsqu'Il lui est apparu dans une flamme de feu au milieu d'un buisson, sous son nom personnel Yahweh, qui signifie “JE SUIS”; un nom qui définit la nature intrinsèque de Dieu – “Dieu est esprit, infini, éternel, et immuable dans son être, sa sagesse, sa puissance, sa sainteté, sa justice, sa bonté et sa vérité”, comme le souligne le Petit Catéchisme de Westminster (Q&R). Par ailleurs, le nom personnel de Dieu Le distingue de tous les autres êtres – “Dieu dit à Moïse: “JE SUIS CELUI QUI SUIS.”... “C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle “JE SUIS” m’a envoyé vers vous” (Exode 3:14). “Dieu dit encore à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël: L’Eternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération” (Exode 3:15). Ainsi Dieu se révèle comme Celui qui est.
“JE SUIS”: Le caractère unique de l’essence de Dieu
Comme Dieu nous l'annonce Lui-même dans sa sainte Parole, Il n'est semblable à aucun autre; il n’y a personne comme Lui. Il est unique par son essence, son caractère et ses œuvres. Le nom personnel de Dieu, “Yahweh”, qui signifie “JE SUIS” et qui est rendu “L’Eternel” par les versions françaises de la Bible, nous révèle le caractère unique de l’essence de Dieu; ce nom met en exergue l’auto-existence de Dieu (Dieu est de Lui-même). Cette qualité que Dieu seul possède se réfère à son aséité. Contrairement aux soi-disant déités de ce monde et de tout ce qui existe dans l’univers, Dieu n’a pas de source, Dieu n’a pas tiré son existence d’une cause extérieure et n’a pas non plus besoin d’être soutenu par quelqu’un ou quelque chose. Au contraire, Dieu existe par sa propre puissance; Il est le “JE SUIS”, le Dieu auto-existant, autonome et indépendant qui “fait tout ce qu’Il veut” (Psaume 115:3). D’un autre côté, le nom personnel de Dieu, “JE SUIS”, parle de l’être immuable et éternel de Dieu – Dieu est. En d’autres termes, il n’y a jamais eu de temps où Dieu n'était pas, il n’y aura jamais de temps où Il ne sera pas, et Il reste le même pour toujours.
Les faux dieux du monde ne viennent pas d’eux-mêmes, mais sont façonnés par les mains de l'homme et dépendent entièrement de ceux qui les adorent – ”On coupe le bois dans la forêt; la main de l’ouvrier le travaille avec la hache; on l’embellit avec de l’argent et de l’or, on le fixe avec des clous et des marteaux, pour qu’il ne branle pas. Ces dieux sont comme une colonne massive, et ils ne parlent point; on les porte, parce qu’ils ne peuvent marcher. Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, et ils sont incapables de faire du bien” (Jérémie 10:3-5). Ésaïe 44:13-17, “Le charpentier étend le cordeau, fait un tracé au crayon, façonne le bois avec un couteau, et marque ses dimensions avec le compas; et il produit une figure d’homme, une belle forme humaine, pour qu’elle habite dans une maison. Il se coupe des cèdres, il prend des rouvres et des chênes, et fait un choix parmi les arbres de la forêt; il plante des pins, et la pluie les fait croître. Ces arbres servent à l’homme pour brûler, il en prend et il se chauffe. Il y met aussi le feu pour cuire du pain; et il en fait également un dieu, qu’il adore, il en fait une idole, devant laquelle il se prosterne. Il brûle au feu la moitié de son bois, avec cette moitié il cuit de la viande, il apprête un rôti, et se rassasie; il se chauffe aussi, et dit: Ha! Ha! Je me chauffe, je vois la flamme! Et avec le reste il fait un dieu, son idole, il se prosterne devant elle, il l’adore, il l’invoque, et s’écrie: Sauve-moi! Car tu es mon dieu!”
Les soi-disant dieux de ce monde sont impuissants, et contre eux l'Éternel exécute ses jugements et les livre publiquement en spectacle, révélant leur inutilité et leur incapacité à protéger ceux qui leur sont dévoués. 1 Samuel 5:1-4 nous dit qu’aux jours d’Eli le grand prêtre d'Israël, “Les Philistins prirent l'arche de Dieu et la transportèrent d'Eben-Ezer à Asdod. Après s'être emparés de l'arche de Dieu, les Philistins la firent entrer dans le temple de Dagon et la placèrent à côté de Dagon. Le lendemain, les Asdodiens se levèrent de bon matin et trouvèrent Dagon étendu le visage contre terre devant l'arche de l'Eternel. Ils prirent Dagon et le remirent à sa place. Le surlendemain, ils se levèrent de bon matin et trouvèrent de nouveau Dagon étendu le visage contre terre devant l'arche de l'Eternel. La tête de Dagon et ses deux mains étaient abattues sur le seuil, et il ne lui restait que le tronc.”
Les v. 6-12 nous disent, “La main de l’Eternel s’appesantit sur les Asdodiens, et Il mit la désolation parmi eux; Il les frappa d’hémorroïdes à Asdod et dans son territoire. Voyant qu’il en était ainsi, les gens d’Asdod dirent: L’arche du Dieu d’Israël ne restera pas chez nous, car Il appesantit sa main sur nous et sur Dagon, notre dieu. Et ils firent chercher et assemblèrent auprès d’eux tous les princes des Philistins, et ils dirent: Que ferons-nous de l’arche du Dieu d’Israël? Les princes répondirent: Que l’on transporte à Gath l’arche du Dieu d’Israël. Et l’on y transporta l’arche du Dieu d’Israël. Mais après qu’elle eut été transportée, la main de l’Eternel fut sur la ville, et il y eut une très grande consternation; Il frappa les gens de la ville depuis le petit jusqu’au grand, et ils eurent une éruption d’hémorroïdes. Alors ils envoyèrent l’arche de Dieu à Ekron. Lorsque l’arche de Dieu entra dans Ekron, les Ekroniens poussèrent des cris, en disant: On a transporté chez nous l’arche du Dieu d’Israël, pour nous faire mourir, nous et notre peuple! Et ils firent chercher et assemblèrent tous les princes des Philistins, et ils dirent: Renvoyez l’arche du Dieu d’Israël; qu’elle retourne en son lieu, et qu’elle ne nous fasse pas mourir, nous et notre peuple. Car il y avait dans toute la ville une terreur mortelle; la main de Dieu s’y appesantissait fortement. Les gens qui ne mouraient pas étaient frappés d’hémorroïdes, et les cris de la ville montaient jusqu’au ciel.”
“Je suis l’Eternel, c’est là mon nom; et Je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles”, déclare l’Eternel dans Esaïe 42:8.
“JE SUIS”: Le Créateur Auto-existant et le Soutien Autosuffisant
L'Eternel seul est Dieu, le Grand “JE SUIS”, le seul qui dérive son existence de Lui-même, qui se suffit à Lui-même et qui demeure pour toujours. Il réduit à néant le conseil des nations et détruit tous les dieux de la terre. Dieu est un être transcendant, Celui à partir duquel tous les autres êtres existent; car Il a la vie en Lui-même, Il est la vie même. De plus, Dieu est Celui qui seul soutient tous les autres êtres. Actes 17:24-25 dit: “Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve est le Seigneur du ciel et de la terre, et Il n'habite pas dans des temples faits par la main de l'homme. Il n'est pas servi par des mains humaines, comme s'Il avait besoin de quoi que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose.” “En effet, c’est en Lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être” (v. 28).
Dieu existe par lui-même, Il est le Créateur et Celui qui soutient toutes choses. “Il soutient toutes choses par sa parole puissante” (Hébreux 1:3). Toutes choses viennent de Dieu. Il est la source de vie pour tout ce qui existe. “Car en Lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par Lui et pour Lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en Lui” (Colossiens 1:16-17); c'est-à-dire qu'avant qu'il y ait quoi que ce soit, il y avait Dieu; Il a vécu dans l'éternité passée, et le ciel et la terre et tout ce qu'ils contiennent ont été créés par Dieu – Celui qui a la vie en Lui-même – et leur existence continue dépend de Dieu – Celui qui seul les soutient par sa puissance et sa sagesse infinies. C'est Dieu qui maintient par sa puissance et sa sagesse l'équilibre nécessaire à l'existence continue du ciel et de la terre et de tout ce qui s'y trouve. Psaumes 104:29 rappelle aux fils des hommes leur fragilité, leur caractère éphémère et leur totale dépendance de Dieu en précisant que: quand Dieu cache sa face, ils sont consternés; quand Il leur retire le souffle, ils expirent, ils retournent à la poussière. Job 12:10 nous enseigne que “Dieu tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, l’esprit qui anime tout être humain.”
Dieu a créé tous les autres êtres au ciel et sur terre, et Il contrôle leur existence – Il est “au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir” (Éphésiens 1:21). Contrairement à Dieu qui est de Lui-même, qui reste le même pour toujours et qui n'a ni commencement ni fin, tous les autres êtres tirent leur existence d'une source, c'est-à-dire de Dieu Lui-même. De plus, ils ne sont pas capables de survivre et ils ne peuvent rien faire en dehors de l’Éternel. L'Éternel a posé à Moïse quelques questions rhétoriques dans le désert, lorsque Moïse a évoqué son propre manque d'éloquence comme un handicap qui le rendrait inapte à être le porte-parole de Dieu devant le peuple d'Israël et devant Pharaon, lorsque l'Éternel lui avait donné la charge concernant le peuple d'Israël, de les faire sortir de la fournaise d'Egypte: “Qui a donné une bouche à l'homme? Qui rend muet ou sourd, capable de voir ou aveugle? N'est-ce pas Moi, l'Eternel?” (Exode 4:11). Ainsi même le bon fonctionnement ou l'altération de nos facultés est souverainement décrété par l’Éternel.
“JE SUIS”: Le Dieu immuable et digne de confiance
En plus d'être créés et soutenus par Dieu, tous les autres êtres sont en phase de changement, étant limités par le temps et l'espace; leur existence est éphémère. Les êtres humains et les animaux, par exemple, décèdent tous au moment que Dieu a souverainement fixé selon le conseil de sa volonté souveraine. Lorsqu’un bébé est conçu dans l’utérus, il ne reste pas du tout le même. Au contraire, il passe par plusieurs phases de développement au fur et à mesure que son corps se forme. Une fois pleinement formé, il naît au moment fixé par Dieu et continue de grandir. Il est aujourd’hui un nourrisson, puis un bambin, un jeune enfant, un adolescent, un jeune adulte, un adulte et enfin un vieil homme. Et à chaque étape de sa vie, des changements de développement remarquables se produisent. Par exemple, alors qu’au cours des cinq premières étapes de la vie l’homme grandit en vigueur et acquiert un certain degré d’autonomie, un déclin notable commence cependant à se produire à partir de la fin de l’âge adulte et culmine avec la vieillesse, en raison du vieillissement de ses cellules, ce qui le rend faible, et finalement il expire au moment fixé par Dieu.
Par conséquent, Salomon l'Ecclésiaste, inspiré par l’Esprit de Dieu, nous exhorte: “Souviens-toi de ton Créateur durant ta jeunesse, avant l’arrivée des jours mauvais, avant d’atteindre les années où tu diras: “Je n'y prends aucun plaisir.” C’est le moment où le soleil et la lumière, la lune et les étoiles s'obscurcissent, et où les nuages reviennent juste après la pluie. C’est l’époque où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui broient interrompent leur tâche parce qu’elles sont trop peu nombreuses, où ceux qui regardent par les fenêtres s’obscurcissent. C’est l’époque où les deux battants de la porte se ferment sur la rue tandis que le bruit de la meule diminue, où l'on se lève au chant de l'oiseau, où toutes les chanteuses s'affaiblissent. C’est l’époque où l'on redoute ce qui est haut, où l'on a des terreurs en chemin, où l'amandier fleurit, où la sauterelle devient lourde et où la câpre n'a plus d'effet, car l'homme s'en va vers son habitation éternelle et les pleureurs parcourent les rues. Souviens-toi de ton Créateur avant que le cordon d'argent ne se détache, que le vase d'or ne se brise, que la cruche ne se casse à la source et que la poulie ne tombe, rompue, dans le puits, avant que la poussière ne retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit ne retourne à Dieu, celui qui l'a donné” (Ecclésiaste 12:1-7)!
La vie de l’homme est un voyage depuis le ventre de sa mère jusqu’à la tombe. Au cours de ce voyage, il connaît la croissance, le succès et la gloire, et est plein de force et de vie lors de sa jeunesse. Mais quand vient la vieillesse, il subit la dégénérescence, comme le souligne le Prédicateur; il atteint le crépuscule de sa vie. Mais quant à l’Éternel, Il demeure le même et vit éternellement. Lorsqu’une graine de maïs est semée dans la terre, elle germe au bout de quelques jours, donnant naissance à une nouvelle plante qui pousse progressivement au fil des jours. Une fois que la plante entre en croissance reproductrice, la tige porte des épis de maïs, et lorsque les épis de maïs sont complètement mûrs, la plante commence à se flétrir et meurt progressivement avec le temps. Il en va de même pour la vie des fils des hommes: ils sont tous en perpétuel devenir; leur caractère et leur corps subissent des changements. Un instant nous sommes doux envers ceux qui nous entourent et l'instant d'après nous sommes pleins d'amertume; un instant nous sommes courageux et l'instant d'après nous sommes remplis de peur; un instant nous sommes reconnaissants et l'instant d'après nous sommes remplis d’ingratitude. Un jour nous naissons et chaque jour qui passe nous rapproche de la tombe.
Comme la plante, nous flétrissons progressivement, et enfin, au moment fixé par Dieu, nous rendons le dernier soupir. Mais le Seigneur reste le même pour toujours, car Il est un être transcendant qui a la puissance d’exister en Lui-même et par Lui-même et qui est immuable. Il n'est pas limité par le temps et l'espace. Si l’univers tout entier disparaissait, le Seigneur vivrait éternellement, étant toujours ce qu’Il a toujours été – le “JE SUIS”. Le Seigneur Lui-même déclare à la foule dans Jean 8:58, “En vérité, en vérité, Je vous le dis, avant qu'Abraham soit né, Je Suis.” Notez que le Seigneur n’a pas dit: “J’étais”, mais a plutôt dit: “Je Suis”. Cela met en relief son infinitude, son auto-existence éternelle, sa majesté transcendante, sa nature et son caractère immuables.
Dieu ne peut pas se lasser ni subir aucun changement dans sa nature ou son caractère. De nombreuses personnes ont tendance à séparer le Dieu de l'Ancien Testament du Dieu du Nouveau Testament en affirmant que le Dieu de l'Ancien Testament est un Dieu de colère alors que le Dieu du Nouveau Testament est un Dieu d'amour. Si Dieu pouvait changer son caractère ou sa nature, Il cesserait d’être Dieu. Le nom personnel de Dieu, “JE SUIS”, exclut toute possibilité de changement dans son être; car son nom est une révélation de sa nature et de son caractère, qui sont par essence immuables.
Lorsque Moïse et Aaron avaient demandé pour la première fois au Pharaon de laisser partir Israël, le Pharaon n’avait pas obéi à la voix de Dieu mais avait augmenté le fardeau d’Israël. Alors, lorsque les commissaires du peuple d'Israël accusèrent Aaron et Moïse d'être responsables de l’alourdissement de leurs afflictions, Moïse se tourna vers l'Éternel et plaida pour le peuple d'Israël. Moïse se plaignit que le fait qu’il ait sommé le Pharaon au nom de l'Éternel, de laisser partir le peuple d’Israël, n'avait pas allégé leur fardeau mais avait plutôt incité le Pharaon à faire encore plus de mal au peuple d'Israël. Car même si, grâce à la révélation de Dieu, Moïse et Aaron avaient anticipé le refus de Pharaon de laisser partir Israël, ni Moïse ni Aaron ni le peuple d'Israël ne s’attendaient à l'escalade du comportement cruel de Pharaon, que le Pharaon alourdirait le fardeau d'Israël. C’est pourquoi ils pensaient que leur situation était devenue désespérée et se plaignaient du fait que l’Éternel n’avait pas du tout délivré son peuple. Mais l’Éternel dit à Moïse que ce qui semblait être le désespoir préparait simplement le terrain pour que l’Éternel accomplisse des actes puissants pour délivrer son peuple d’Égypte.
Ainsi, après avoir assuré Moïse de ce qu’Il ferait au Pharaon et de la manière dont Israël serait enjoint par le Pharaon de quitter l’Égypte, Dieu rappela à Moïse qui Il était, en disant: “Je suis l'Eternel. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant, mais Je ne me suis pas pleinement fait connaître à eux sous mon nom, l'Eternel” (Exode 6:2-3). Dieu rappelle donc à Moïse son immuabilité en utilisant la déclaration “Je suis l'Éternel”; Celui qui ne change jamais, ni dans sa nature, ni dans son caractère, ni dans ses promesses ou son alliance. Le Seigneur voulut par-là dire à Moïse qu’Il était le même Dieu qui, des années plus tôt, était apparu respectivement aux patriarches. Sa nature n'avait pas changé, Il était toujours le même Yahveh, le même Dieu auto-existant, autosuffisant et indépendant qui avait marché avec les patriarches dans la fidélité. Moïse et le peuple d’Israël pouvaient donc être assurés que le Seigneur serait avec eux, tout comme Il l’a été avec leurs ancêtres.
Au verset 4, le Seigneur rappelle à Moïse l'alliance qu'Il avait conclue avec les patriarches, en disant: “J'ai aussi établi mon alliance avec eux: J’ai promis de leur donner le pays de Canaan, le pays où ils ont séjourné en étrangers.” Ici, le Seigneur assure Moïse de la sécurité de son alliance et de sa fidélité inhérente. Il est un Dieu fidèle à son alliance. Il ne dit pas une chose et fait autre chose. Sa fidélité dure pour toujours. Tout comme l’être de Dieu ne change jamais, ses attributs ne changent jamais non plus. En d’autres mots, Dieu disait donc simplement à Moïse: ‘J'avais promis de donner à vos ancêtres et à leurs descendants après eux le pays de leur séjour. Mon alliance avec vos ancêtres n’a connu aucun changement; toutes mes promesses durent pour toujours. Maintenant, Je suis prêt à accomplir ma promesse, celle d'établir Israël dans son propre pays. Et évidemment cela exige que Je les fasse d'abord sortir d'Egypte, afin qu'ils puissent acquérir la terre promise. Par conséquent, la délivrance d’Israël de l’Egypte est certaine parce que l’accomplissement de ma promesse concernant la terre exige que Je les délivre d’abord de l’Egypte’.
Au verset 5, le Seigneur assure également Moïse de l'immutabilité de sa bonté, de ses soins, de son amour et de sa puissance, disant, “J'ai entendu les gémissements des Israélites, que les Egyptiens tiennent dans l'esclavage, et Je me suis souvenu de mon alliance.” Il n’y a jamais un temps où l’oreille de Dieu n’est pas à l’écoute du cri de son peuple, et jamais Il ne l’abandonne ou ne l’oublie, et personne ne peut l’arracher de sa main (cf. Jean 10:28). Il les choisit et les préserve jusqu'au bout; Il les entend lorsqu'ils appellent et leur répond bien au-delà de ce qu'ils peuvent demander ou penser. Ainsi, le Seigneur dit alors à Moïse aux versets 6-8: “C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël: Je suis l’Eternel, Je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Egyptiens, Je vous délivrerai de leur servitude, et Je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, Je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est Moi, l’Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Egyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que J’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; Je vous le donnerai en possession, Moi l’Eternel.” Remarquez la répétition par Dieu de la déclaration “Je suis l’Éternel” dans sa réponse à Moïse. Cette déclaration souligne la certitude de l’accomplissement par Dieu de sa promesse envers son peuple, en insistant sur la nature et le caractère immuables de Dieu.
Le Seigneur est le même pour toujours. Dieu, Celui qui a créé toutes choses, est un et immuable; Il ne change pas pour s'adapter au temps, aux circonstances ou aux peuples. Car Il est immuable dans son être et ses attributs; Il n’est pas en devenir – comme il est écrit: “Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13:8). De plus, Dieu ne dépend de personne pour accomplir ses desseins, car Il est autosuffisant et indépendant. Les dieux des nations sont des idoles fabriquées par l’homme et servies par la main de l’homme. Mais le Seigneur, Celui qui a la puissance d'exister en Lui-même et de qui viennent toutes choses, se suffit à Lui-même; Il n'est pas servi par la main de l’homme. C'est plutôt Lui qui sert tous ceux qu'Il a créés.
La majesté transcendante de Dieu, sa nature mystérieuse et ses caractéristiques intrinsèques, lesquelles Le distinguent de toutes choses au ciel et sur la terre, rendent impossible la compréhension de son être par tous les autres êtres. Parce qu’aucun autre être n’est semblable à Dieu, aucun n’est capable d’appréhender l’être de Dieu. Mais bien que Dieu soit incompréhensible, Il est néanmoins un Dieu connaissable, car Il s'est fait connaître à tous. Contrairement aux faux dieux du monde, Dieu, le Dieu de la foi chrétienne, le Grand “JE SUIS” n’est pas un Dieu mythique mais le Vrai et le Dieu Vivant. De plus, Il ne s’est pas caché à nous. Car il Lui a plu de se révéler à tous.
“JE SUIS”: Le Dieu qui s'est révélé à tous
La création nous révèle “les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité” (Romains 1:20). Psaumes 19:1-7 dit: “Le ciel raconte la gloire de Dieu et l’étendue révèle l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leur son. Cependant, leur voix parcourt toute la terre, leurs discours vont jusqu’aux extrémités du monde où Il a dressé une tente pour le soleil. Et le soleil, pareil à un époux qui sort de sa chambre, s’élance dans la course avec la joie d’un héros; il se lève à une extrémité du ciel et termine sa course à l’autre extrémité: rien n’échappe à sa chaleur.” Cette forme de révélation, connue sous le nom de révélation générale, nous donne une certaine connaissance de Dieu. Cependant, pour comprendre pleinement tout ce qu’est Dieu, nous devons nous tourner vers la propre Parole de Dieu, où Il nous donne une révélation spéciale de Lui-même.
Dieu dans sa grâce s'est personnellement révélé à nous par l'intermédiaire de ses prophètes et de son Fils unique Jésus-Christ – comme il est écrit: “Après avoir autrefois, à de nombreuses reprises et de bien des manières, parlé à nos ancêtres par les prophètes, Dieu, dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il L’a établi héritier de toute chose et c'est par Lui aussi qu'Il a créé l'univers. Le Fils est le reflet de sa gloire et l'expression de sa personne, Il soutient tout par sa parole puissante. Après avoir accompli [au travers de Lui-même] la purification de nos péchés, Il s'est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts. Il est ainsi devenu d'autant supérieur aux anges qu'Il a hérité d'un nom bien plus remarquable encore que le leur” (Hébreux 1:1-4).
Dieu nous a fait connaître tout ce qu'Il est par la proclamation de ses noms et attributs dans sa Parole. Les noms et attributs de Dieu définissent clairement ce que Dieu est, son caractère unique, les perfections de sa beauté et de sa majesté transcendante. En plus de cela, une autre chose que je trouve personnellement remarquable et utile dans la description que Dieu se fait de Lui-même dans sa Parole est son utilisation de déclarations métaphoriques, dont certaines nous sont données sous la forme de “JE SUIS”, et qui mettent en évidence les caractéristiques spéciales et les oeuvres de Dieu.
Tout au long de la Bible, le Seigneur nous donne une appréhension approfondie de sa transcendance, en particulier dans le cadre de sa relation avec nous qui portons son image, en utilisant des déclarations métaphoriques qui décrivent le mieux, pour nos esprits limités, sa glorieuse personne. Le nom personnel de Dieu, “JE SUIS”, révèle beaucoup de choses sur sa nature et son aséité (Dieu est son essence, Dieu est de Lui-même). De la même manière, les déclarations métaphoriques qu’Il utilise pour parler de Lui-même en révèlent beaucoup sur ses qualités de caractère et ses œuvres. Dans les Saintes Écritures, Dieu se dit être la Source des Eaux Vives (Jérémie 2:13, 17:13), le Pain de vie ou le Pain Vivant (Jean 6:35, 48, 51), la Lumière du monde (Jean 8:12), la Porte des brebis (Jean 10:7, 9), le Bon Pasteur (Jean 10:11, 14), la Résurrection et la Vie (Jean 11:25), le Chemin, la Vérité, et la Vie (Jean 14:6), le Vrai Cep (Jean 15:1), le Premier et le Dernier (Ésaïe 44:6; Ésaïe 48:12; Apocalypse 1:17), le Vivant (Apocalypse 1:18), et l'Alpha et l'Omega (Apocalypse 22:13). Je m'efforcerai dans les articles ultérieurs, selon que le Seigneur Lui-même m'en accorde la grâce, d'examiner amplement chacune de ces affirmations qui mettent en évidence les excellences de Celui qui seul est Dieu et qui seul est digne d'honneur.