La Tragédie de la Chute de l'Homme

1. Avant la chute

Quand Dieu a créé Adam et Eve, ils étaient saints, tout comme le Seigneur est saint. Ils vivaient dans la présence de Dieu, jouissant de ses bénédictions, et étaient heureux de vivre, à la gloire de l’Eternel, sous son autorité et selon les règles établies par Lui. Ils n’avaient dans leur cœur ni hostilité envers Dieu, ni orgueil, mais amour, révérence et soumission. Ils se glorifiaient dans le Seigneur Dieu et Lui obéissaient. Par conséquent, ils ne connurent aucune adversité mais la prospérité, le bonheur et la santé, et remplissaient leur responsabilité d'intendants de Dieu avec beaucoup de joie, d'aisance et de satisfaction. Il n’y avait pas de désunion entre Dieu et eux mais l’unité. Ils  jouissaient d'une vie de paix, de joie, d'amour et de bénédictions abondantes dans la présence glorieuse de Dieu l'Éternel; ils étaient en communion avec Dieu et affectionnaient également le reste de la création de Dieu.

     De plus, la relation entre l’homme et la femme était paisible, sans conflit ni opposition. Il y avait l’harmonie, le respect mutuel, l’intimité et la confiance entre l’homme et la femme – “L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte” (Genèse 2:25). Enfin, les relations entre les hommes et le reste de la création étaient bonnes, et ils remplissaient parfaitement leur rôle d'intendants de Dieu, régnant “sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre” (Genèse 1:28) comme Dieu Lui-même le ferait. L’homme était le fidèle adjoint de Dieu sur terre, car il régnait sur la terre à la gloire de l’Eternel et se réjouissait en Lui; il gouvernait avec droiture et prenait parfaitement soin de la création de Dieu. Par conséquent, Dieu lui accorda sa faveur, car l’homme était saint dans toute sa conduite. Mais l’homme, en un tour de main, a renoncé à cette vie de grand bonheur dans la présence glorieuse du Très-Haut, lorsqu’il s’est tourné vers les mensonges de Satan et a rejeté l’autorité de Dieu et les règles qu’Il a établies.

2. La rébellion humaine: la défection des règles et de l’autorité de Dieu par l’homme

     Lorsque l'Éternel Dieu a créé les hommes, Il les a mis dans le jardin qu'Il avait Lui-même planté pour leur fournir la nourriture nécessaire à leur subsistance. “L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement” (Genèse 2:16-17). Adam et sa femme ont respecté ce commandement que l'Éternel Dieu leur avait donné pour les préserver de la mort, ils ont vecu joyeusement sous les règles et l’autorité de Dieu, jouissant des bénédictions de Dieu et de sa présence jusqu’au jour où le serpent est venu vers la femme et l’a incitée à douter de la bonté de Dieu. “Il dit à la femme: Dieu a-t-Il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal” (Genèse 3:1-5).

     Ainsi le serpent trompa la femme et elle mangea du fruit défendu et en donna à son mari. L’homme et sa femme défièrent ainsi l’autorité de l’Eternel et violèrent son commandement. Leur désir d’être comme Dieu était un acte de trahison envers Lui car cela s’écartait du but principal de l’humanité, qui est de glorifier Dieu et de se réjouir en Lui. Leur déférence pour le mensonge du serpent était un affront à la bonté de Dieu, car le Seigneur leur avait ordonné de ne pas manger “de l’arbre de la connaissance du bien et du mal” pour les protéger de la mort; mais le serpent leur donna un sens déformé de l’interdiction faite par Dieu, remettant ainsi en question la bonté de Dieu. 

     La bonté de Dieu garantit bénédiction, réconfort et béatitude (bonheur parfait); mais le serpent amena l'homme et sa femme à douter de cette réalité et les incita à croire que l'interdiction de Dieu était conçue pour leur faire du mal plutôt que du bien, pour les priver de quelque chose de bien plutôt que de les préserver de quelque chose de mauvais. Le serpent dit: “Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.” Il nia la véracité de l’avertissement de Dieu et déforma le sens de l’interdit prononcé par Dieu afin de ternir la beauté de l’Eternel. Cela amena l'homme à avoir une vision déformée de Dieu, une incompréhension de Dieu, ce qui créa dans le cœur de l’homme le désir de vivre indépendamment de Dieu, en dehors de l'autorité de Dieu et des règles par Lui établies; car le Dieu d’amour était désormais considéré par l’homme comme un oppresseur. Ainsi le désir de l'homme donna naissance au péché, et par conséquent, la paix fut perdue et la mort entra dans le royaume de l’homme. Il se sépara de Dieu et renonça à ses bénédictions.

3. L'impact de la rébellion humaine

• Dépravation - Malédiction - Asservissement

     L’effet de la chute de l’homme est apparent dans la dégradation des relations humaines, la dégradation de la relation des hommes avec Dieu et avec le reste de la création. Car chaque faculté de leur être a été complètement altérée: leur esprit est devenu dépravé et obtus, leur volonté pervertie, leur cœur endurci, leurs yeux aveuglés, leurs oreilles bouchées et leur langue enflammée – “comme cela est écrit: Il n’y a pas de juste, pas même un seul; aucun n’est intelligent, aucun ne cherche Dieu; tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est une tombe ouverte, ils se servent de leur langue pour tromper. Ils ont sur les lèvres un venin de vipère; leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume. Leurs pieds courent pour verser le sang, la destruction et le malheur marquent leur passage, ils ne connaissent pas le chemin de la paix. Il n’y a aucune crainte de Dieu devant leurs yeux” (Romains 3:10-18).

     Tel est donc l'état des hommes depuis que le péché est entré dans le monde, et chaque aspect de leur vie depuis lors a été sérieusement impacté; car dans leur désir de s’exalter plutôt que d’exalter Dieu, les hommes se sont profanés et ont été soumis à la malédiction divine. Par conséquent, ils ne peuvent plus jouir des bénédictions et de l’amour de Dieu, mais subir les effets de la malédiction: “[Dieu] dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. [Dieu] dit à l’homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel Je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière” (Genèse 3:16-19).

     Ainsi, l’homme a troqué une vie de bonheur et de confort contre une vie de douleurs, de misères, de corvées et de chagrins; il a perdu sa pureté morale et s’est adonné à la perversité, renonçant à la vie et s’offrant corps et âme à la mort. L’homme a été créé à l’origine pour vivre éternellement en présence de Dieu: ni son corps ni son âme ne devaient connaître la mort. Mais une fois que l’homme se fut souillé par le péché, il mourut spirituellement, c’est-à-dire: son âme devint morte, insensible aux choses de Dieu. La rébellion de l’homme contre Dieu a conduit à sa dépravation. “Toutes les pensées de [son] cœur se [portent] constamment et uniquement vers le mal” (Genèse 6:5). Il est devenu l’ennemi de sa propre âme, car tous ses actes sont mauvais et son salaire c’est la mort. Il déteste Dieu et les choses de Dieu. L'esprit de l'homme n'est plus fixé sur les choses de Dieu mais sur les choses de la chair, qui “sont la débauche, l’impureté, le dérèglement, l’idolâtrie, la magie, les rivalités, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables” (Galates 5:19-21). Et comme il est écrit: “l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or, ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu” (Romains 8:7-8).

     L’homme par lui-même ne peut plus marcher droit, car son cœur a une propension à faire le mal. Et non seulement l’homme est devenu mort aux choses de Dieu, mais aussi il “retournera à la poussière” à cause de son péché. Ce qui signifie qu’il connaîtra également la mort physique. De plus, si un homme retourne à la poussière alors qu’il est encore spirituellement mort, il connaîtra également la seconde mort, aussi appelée mort éternelle, qui est l’éternité en enfer. Car même si le corps périt, l’âme vit pour toujours, et une fois que la résurrection corporelle à venir sera opérée par le Seigneur, l’âme de chaque personne sera réunie à son corps et elle vivra pour toujours, soit au ciel, soit en enfer.

     Dans sa rébellion contre Dieu, l’homme a troqué sa liberté dans le jardin du Paradis – où la vie abonde – contre son asservissement au péché, à Satan et au système du mal dans un royaume maudit – où règne la mort; il s'est détourné de Dieu et de son autorité pour se tourner vers Satan et ses mensonges; il a troqué les bénédictions de Dieu contre des malédictions, et la communion avec Dieu contre de l’amitié avec le diable. Parce qu’il est devenu spirituellement mort, l’homme ne désire plus et n’est plus capable de se soumettre aux règles et à l’autorité de Dieu. L’hostilité, l’orgueil et la méchanceté règnent désormais dans son cœur, et Dieu est devenu son ennemi. Il ne peut plus jouir de la présence de son Créateur mais se cache constamment de Lui. Adam et sa femme ne s’étaient jamais cachés de Dieu jusqu'à ce qu'ils aient commis le premier acte de trahison contre Dieu, et “ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin” (Genèse 3:8); ils n’avaient jamais manqué de révérer l’Éternel Dieu, mais lorsque leur premier acte de rébellion s’est produit, au lieu d’assumer l’entière responsabilité de leurs actes répréhensibles, l’homme et sa femme ont décliné leur responsabilite et ont ultimement rejeté la faute sur Dieu. Car lorsque l’Éternel Dieu demanda à Adam: “Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont Je t’avais défendu de manger? L’homme répondit: La femme que Tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Eternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé”(v. 11-13).

• Inimitié contre Dieu

     Quand Dieu créa Adam et le mit dans le jardin, “L’Eternel Dieu dit: Il n’est pas bon que l’homme soit seul; Je lui ferai une aide semblable à lui” (Genèse 2:18). “Alors l’Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit; Il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’Il avait prise de l’homme, et Il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme” (v.21-23).

    Ainsi, avant le péché originel, Adam se réjouissait de sa compagne et était reconnaissant envers Dieu pour la femme qu’Il avait créée pour être avec lui. Parce qu'il n'était pas entaché par le péché, son jugement n'était pas obscurci et il n'y avait aucune insolence dans son cœur. Il avait une bonne appréhension de Dieu et de lui-même, et il aimait les choses de Dieu. Mais lorsqu’il tomba dans le péché, sa vision de Dieu et de lui-même fut complètement altérée. Par conséquent, sa première réaction fut de se cacher de Dieu. Et lorsqu’il fut confronté par le Seigneur au sujet de son péché, au lieu de le confesser, Adam blâma la femme, accusant ultimement Dieu de lui avoir donné une compagne. L’homme dit à l’Eternel: “C’est la femme que Tu as mise à mes côtés qui m'a donné de ce fruit, et j'en ai mangé” (v.12). Comme pour dire ceci: si Toi, Dieu, ne m'avais pas donné cette femme, je n'aurais pas fait de mal. Mais la vérité est la suivante: Adam était entièrement coupable, parce qu’il avait choisi librement et volontairement de défier l’autorité de Dieu; il avait agi en violation du commandement de l’Eternel sans être contraint ni trompé. Comme il est écrit dans 1 Timothée 2:14, “Adam n’a pas été séduit, mais la femme, séduite, s’est rendue coupable de transgression.” De plus, Adam a échoué dans son rôle de chef de la femme, rôle qui lui donnait la responsabilité de diriger, de protéger et de prendre soin de sa compagne. Si Adam avait correctement occupé sa position de chef de la femme, il aurait pu protéger sa femme de la tentation du serpent. Il était avec sa femme lorsque le serpent l'a incitée et elle a mangé du fruit défendu et lui en a donné et il a mangé sans aucune résistance.

     La femme, d’un autre côté, non seulement a ignoré le commandement de Dieu, mais elle n’a pas non plus respecté la position de leadership de son mari; car lorsque le serpent commença à lui parler, elle ne jugea pas nécessaire de se retirer pour que son mari puisse diriger la conversation, mais choisit de poursuivre le dialogue avec le serpent. Et le serpent la séduisit et la trompa avec des paroles creuses. “La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea” (Genèse 3:6). Et lorsqu’elle fut confrontée par le Seigneur au sujet de son péché, “La femme répondit: Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé” (v.13). Comme Adam, elle déclina sa responsabilité en rejetant la faute sur le serpent, accusant ultimement le Seigneur – Celui qui a créé le serpent. Il est bien vrai que le serpent était coupable, mais Ève était néanmoins responsable de son acte; car elle avait délibérément défié l’autorité de Dieu et ignoré ses règles.

     Le péché originel a transformé les hommes en ennemis de Dieu et en fugitifs. Ils ont désormais une vision déformée de Dieu et d’eux-mêmes en raison de leur corruption morale. Lorsque les hommes étaient moralement purs, ils affectionnaient la présence de Dieu; mais maintenant ils se cachent de la face de Dieu, parce qu’Il ​​est saint et eux ne le sont pas. Car aucun homme contaminé par le péché ne peut supporter la présence glorieuse du Dieu saint. En raison de leur dépravation totale, les hommes ont été rejetés loin de la présence de Dieu. Car rien d’impur ne peut jamais demeurer dans la présence de l’Eternel, “ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge” (Apocalypse 21:27). Les hommes se sont plongés dans une obscurité dont ils ne peuvent se soustraire. Ils ont une propension à faire le mal, sont aveugles et impuissants, morts aux choses de Dieu. L’hostilité des hommes envers Dieu a complètement supplanté leur jouissance de la communion avec Dieu – la révérence envers Dieu et la réjouissance en l’Eternel ont laissé place au mépris, à la peur, à la fugue et à la dissimulation. Par conséquent, ils n’ont ni la volonté ni la capacité de se tourner vers Dieu, mais cachent leurs méfaits et se glorifient dans leur destruction. Après qu'Adam et Ève eurent mangé du fruit défendu, “ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin” (Genèse 3:8).

     La nature pécheresse d’Adam a été héritée par toute la race humaine. Par conséquent, comme leurs ancêtres avant eux, tous les fils des hommes sont par nature morts par leurs offenses et péchés, incapables et peu disposés à se tourner vers Dieu. Ils sont caractérisés par l’orgueil et n'admettent pas leur culpabilité ni ne confessent leurs iniquités à Dieu à moins qu’ils ne soient surnaturellement ressuscités par Dieu.

• Dégradation de la relation des hommes les uns avec les autres et avec les autres créatures sur terre

     L’effet de la chute de l’homme sur la relation des hommes avec Dieu est tragique. De plus, la rupture entre Dieu et les hommes, résultant de la rébellion humaine, a un effet d’entraînement sur les relations des hommes entre eux. Il n’y a plus d’intimité, de confiance et d’admiration, mais le secret, la méfiance et la honte – comme on le voit dans le jardin. Quand “La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures”  (Genèse 3:6-7). L'affection et l'admiration réciproques qui existaient entre l'homme et sa femme quand ils étaient purs – “L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte” (Genèse 2:25) – furent ainsi remplacées par un sentiment de honte; ils se sentirent tous les deux coupables à la vue de leur nudité lorsque leurs yeux s'ouvrirent et qu'ils connurent le mal. La honte et la répulsion les amenèrent à cacher leur dégradation l’un à l'autre, et ultimement à Dieu. De plus, il y a maintenant de l'inimitié, de la haine, des calomnies, des commérages, des rivalités, des conflits, de la jalousie, des accès de colère, des disputes, des guerres, des frictions constantes, etc., parmi les fils des hommes. La félicité (grand bonheur) qui marquait la relation maritale avant la chute a été perdue et la bataille des sexes a gagné le devant de la scène.

     En outre, la chute a énormément affecté les relations des hommes avec les autres créatures sur terre. L'homme interagissait avec la création d'une manière tout à fait unique avant la chute; il gouvernait avec droiture et prenait parfaitement soin des animaux et de la terre. Car le Seigneur Dieu lui avait donné la responsabilité de travailler et de garder la terre ainsi que l’autorité de régner sur sa création. Cela plaçait l’homme au-dessus de toutes les créatures terrestres et le distinguait d’elles. Fidèle à l'Eternel, l’homme vivait et régnait sur la terre à la gloire de l’Eternel et se réjouissait en Lui. Mais après la chute, les hommes sont devenus si corrompus, ils sont tombés si bas qu’ “ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles” (Romains 1:23). En raison de leur déclin moral, les hommes se sont transformés en adorateurs des créatures sur lesquelles le Dieu Créateur leur a donné l'autorité; ils adorent et servent toutes sortes de créatures plutôt que le Seigneur Dieu. Quel changement dégradant dans la position de l’homme! ! Il a troqué sa dignité et son identité en Dieu contre l’avilissement.

Aussi, avant la chute de l’homme, les animaux, les oiseaux et les créatures marines ne servaient pas de nourriture aux êtres humains, mais “toute herbe à graine sur toute la surface de la terre, ainsi que tout arbre portant des fruits avec pépins ou noyau… [était notre] nourriture” (Genèse 1:29). “A tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout ce qui se déplace sur la terre, à ce qui est animé de vie, [Dieu donna] toute herbe verte pour nourriture” (v. 30). Mais après la chute, et le déluge qui a balayé la population mondiale antique, à l'exception de huit personnes, le Seigneur dit à Noé et à ses fils, dont la terre entière fut peuplée après le déluge: “Tout ce qui se déplace et qui vit vous servira de nourriture: Je vous donne tout cela de la même manière que Je vous ai donné l'herbe verte” (Genèse 9:3).

     Au début, l’homme ne représentait aucun danger pour les autres créatures sur terre et elles ne représentaient aucun danger pour l’homme; mais la relation entre les deux groupes a changé depuis que le Seigneur a donné à l’homme la permission de manger les animaux. Comme l’a souverainement décrété l’Eternel: “[L’homme est désormais] un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer: [car] ils sont livrés entre [ses] mains” (v.2). Tandis que de nombreuses espèces animales sont désormais menacées à cause des activités de l’homme, de l’autre côté, les hommes sont physiquement agressés ou tués, leurs récoltes sont détruites et leurs demeures envahies par les animaux. Cela contraste fortement non seulement avec la manière dont les hommes régnaient sur la terre avant la chute et prenaient soin de tout sur terre, mais aussi avec la façon dont ils cohabitaient avec les animaux sur terre avant la tragédie.

• Détérioration des conditions de vie et de travail de l’homme

     Les conditions de vie des hommes en général ont également été sérieusement affectées par le péché. Dans le jardin, les hommes ne souffraient ni du froid, ni de la chaleur, ni des maladies ou épidémies, ni de la famine, ni des catastrophes naturelles. Mais toutes ces affections et adversités sont devenues aussi courantes dans notre demeure que l’air que nous respirons depuis que le péché est entré dans le monde. Les gens meurent de faim, d’attaques de virus et de toutes sortes de maladies. Il y a des tempêtes de vent et de neige dévastatrices, des pluies torrentielles, des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, des sécheresses, des inondations et toutes sortes de catastrophes naturelles qui frappent constamment la terre et font de nombreuses victimes ou affectent nos conditions de vie d’une manière ou d’une autre. À cause de toutes ces adversités, il y a toujours du chagrin, de la dépression, des lamentations, des pleurs et des gémissements. Comme l’écrit Paul dans Romains 8:22-23, “jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi.”

     La chute de l’homme a également plongé l’humanité dans des conditions de travail très difficiles. Lorsque l'Éternel a créé l'homme, “l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et Il y mit l’homme qu’Il avait formé. L’Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. Le nom du premier est Pischon; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. L’or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. Le nom du second fleuve est Guihon; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. Le nom du troisième est Hiddékel; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate” (Genèse 2:8-14). En dehors de ces quatre rivières qui coulaient dans le jardin, “une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol” (v.6). Cela signifie que le jardin d’Eden était bien arrosé tout au long de l’année et extrêmement fertile. Et le Seigneur avait donné ce beau jardin à l'homme pour qu'il l'exploite et l'entretienne, une tâche que l'homme accomplissait avec une grande satisfaction aux jours de sa pureté. Car ses conditions de travail étaient très agréables, extrêmement confortables, exceptionnellement propices, très très satisfaisantes et sans stress.

     Malheureusement, à cause de sa désobéissance, le jardin du Paradis fut perdu pour l’homme. Lorsqu'il mangea du fruit défendu, “l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultive la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’Il chassa Adam; et Il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie” (Genèse 3:23-24). Ainsi, l’abondance et la félicité dont l'homme jouissait dans le jardin prirent fin avec son expulsion du jardin. Il est désormais exposé à la famine, à de vaines quêtes et corvées. Il n’y a plus d’aise, de joie et de satisfaction au travail. L’homme doit travailler dur à cause de la malédiction qui a frappé le sol – “C'est avec peine [qu’il en tire sa] nourriture tous les jours de [sa] vie. Il [lui] produit des ronces et des chardons, et [il mange] de l'herbe des champs. C'est à la sueur de [son] visage [qu’il mange] du pain, et ce jusqu'à ce [qu’il retourne] à la terre, puisque c’est d’elle [qu’il a] été tiré. Oui, [il est] poussière et [il retournera] à la poussière” (Genèse 3:17-19).

4. L’effet envahissant de la chute

    La tragédie de la chute a un impact universel: tous les fils des hommes, à travers toutes les générations, en ont subi les dures conséquences. Aucun homme n’a jamais vécu sur terre qui ne subit point les effets tragiques de la chute d’une manière ou d’une autre. Parce que la nature pécheresse d’Adam a été héritée par tous les hommes, tous sont soumis à la malédiction dont il a été frappé, car tous sont privés de la gloire de Dieu. Comme il est écrit: “par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché” (Romains 5:12). L’implication est que personne n’est innocent. Alors, pour ne pas nous tromper sur notre propre condition corrompue, nous ne devons pas conclure que les misères et les troubles de notre vie sont tous le résultat du seul péché d’Adam. Romains 3:23 dit, “Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.” Ésaïe 53:6a, “Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie.” Nous sommes tous par nature gonflés d’orgueil, remplis de haine contre Dieu et désobéissants. Autrement dit, nous sommes comme nos premiers parents, Adam et Ève. Car chaque fois que nous péchons, nous nous déclarons, à la place de Dieu, digne d’honneur.

     Aucun de nous n’est donc meilleur que nos premiers parents. Tout comme eux, nous ne respectons pas les normes de Dieu. Au contraire, nous décidons de ce qui est bien et de ce qui est mal selon la disposition immorale de notre cœur corrompu. Par nature, nous ne cherchons pas à honorer Dieu mais à satisfaire nos passions et convoitises pécheresses; les motifs de notre cœur ne recherchent pas la gloire de Dieu mais nos propres intérêts. Nous devons nous rappeler que toute pensée, parole ou action visant à nous exalter plutôt que Dieu est un péché. Et la vérité est la suivante: dans notre état naturel, aucune de nos pensées, actions et paroles n’est faite pour la gloire de Dieu, car nos motifs sont mauvais. Il y a un manque de congruence entre nos voies et celles de Dieu. “Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel. Autant  les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées” (Esaïe 55:8-9). Et le manque de congruence nécessaire entre les voies d’un homme et celles de Dieu ne peut que conduire à son éloignement de Dieu. En d’autres termes, la dépravation totale de l’homme crée un gouffre immense entre lui et le Dieu trois fois saint.

     Notre dépravation nous a éloignés de Dieu et nous a privés de ses bénédictions. Nous vivons maintenant dans un monde maudit par le péché, avec nos relations brisées, loin de notre Dieu, loin de la gloire de sa puissance, soumis à sa colère à cause de notre rébellion. Mais ce n’est pas la fin de l’histoire. La chute de l’homme n’a pas pris Dieu par surprise, car rien ne Le surprend – “Je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à Moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli; Je dis: Mes arrêts subsisteront, et J’exécuterai toute ma volonté”, déclare le Seigneur dans Isaïe 46:9-10. La chute de l’homme s’est produite selon le décret souverain et la providence de Dieu. Satan l’a planifié pour le mal, mais Dieu pour le bien: afin de rendre manifeste sa grâce glorieuse à l’univers qu’Il a créé. Par conséquent, dans le jugement qu’Il a prononcé contre le serpent, Dieu a promis de délivrer les fils des hommes, disant au serpent dans Genèse 3:15, “Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu Lui blesseras le talon.”

5. Le renversement de la malédiction

     Dieu a prédit la destruction du serpent par la Postérité de la femme. Et le broyeur du serpent est le propre Fils de Dieu, le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, la seule personne juste qui ait jamais vécu sur cette planète. Il n’a pas hérité de la nature pécheresse d’Adam parce qu’Il a été conçu par le Saint-Esprit et né d’une vierge. Il était donc pleinement Dieu et pleinement homme. Il a été envoyé par son Père, il y a environ deux mille ans, pour nous délivrer de la malédiction de la chute. Jésus, l'Homme-Dieu, est venu dans ce monde pour “détruire les œuvres du diable” (1 Jean 3:8); Dieu le Fils a quitté son trône céleste, s’est fait chair, afin de nous délivrer de nos péchés. “Car Dieu a voulu faire habiter toute plénitude en Lui; Il a voulu par Lui tout réconcilier avec Lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par Lui, par le sang de sa croix” (Colossiens 1:19-20).

     La dépravation humaine a créé un gouffre immense entre Dieu et les fils des hommes et a soumis la création à la futilité. Maudit est le monde dans lequel nous vivons, et séparés du Dieu Créateur sont les fils des hommes à cause du péché. Pour reprendre les mots d’Ésaïe 59:2, Nos iniquités ont fait séparation entre nous et notre Dieu, et nos péchés nous ont caché sa face afin qu’Il ne nous écoute pas. Ainsi la rupture dont souffre notre relation avec Dieu est entièrement due au péché. Le péché nous a privés de la lumière de la face de Dieu, plongeant la race humaine tout entière dans les ténèbres. Mais que grâces soient rendues à l'Éternel notre Dieu! Car dans l'éternité passée, Il a prédéterminé la restauration de sa présence au milieu de son peuple, Il a prédéterminé notre délivrance des ténèbres, afin que nous puissions être restaurés à la lumière. Et lorsque la plénitude des temps fut venue, Dieu envoya dans le monde son Fils Jésus-Christ, la Vraie Lumière, la Lumière du monde, pour éclairer tous ceux qui sont accablés par les ténèbres. “Le Fils est le reflet de [la gloire de Dieu] et l’empreinte de sa personne, et Il soutient toutes choses par sa parole puissante. Il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts” (Hébreux 1:3).

     Celui qui voit le visage du Christ, le Fils de Dieu, voit le visage de Dieu (Jean 14:9). Il est “La lumière [qui] brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne L'ont pas arrêté” (Jean 1:5). Le Christ est le fondement de la nouvelle relation entre Dieu et l'humanité, le Médiateur qui nous apporte la paix. En Lui seul se trouvent la réconciliation et la guérison. Il a plu à Dieu, selon les richesses de sa grâce, d'accorder le pardon, sur la base de la personne et de l'œuvre de son Fils, à quiconque abandonne ses péchés et se tourne vers Dieu dans une humble repentance. Par le sang de son Fils, Dieu nous rachète de la malédiction et nous purifie de toutes nos impuretés. “En Lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce” (Éphésiens 1:7). Le Fils de Dieu est venu dans le monde et s’est volontairement livré en sacrifice pour expier nos péchés, afin de nous donner la vie dans l’Esprit et de restaurer notre relation avec Dieu. Sur la base de sa personne et de son œuvre, les pécheurs repentants reçoivent par grâce le don gratuit de la justice à travers la foi en Lui et sont scellés par le Saint-Esprit dans la famille de Dieu, ayant été ressuscités par Lui. Ils deviennent ainsi une nouvelle création en Jésus-Christ, délivrés du péché et de sa pénalité, délivrés de la colère à venir. Ils ne verront pas la seconde mort, car ils sont faits héritiers du Royaume de Dieu.

     Ayant été soumise à la futilité à cause de la rébellion humaine, la création elle-même sera libérée de l’emprise de la corruption. Oui, le jour vient où ce monde maudit sera détruit par le feu, et avec lui tous ceux qui continuent dans leurs péchés et rejettent le Fils de Dieu. Le Seigneur roulera les cieux et la terre qui existent à présent “comme un manteau et ils seront changés” (Hébreux 1:12a). Le système du mal qui est sous la puissance du diable sera également détruit. 1 Jean 2:17 nous signale que “le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.” Au grand jour du Seigneur Tout-Puissant, Il déchaînera sa juste colère contre les impies, c’est-à-dire ceux qui ont aimé leurs péchés et rejeté sa grâce. Et après qu'Il aura débarrassé la terre de tous les impies, Lui, qui a créé le ciel et la terre et tout ce qu'ils contiennent et qui a soumis la création à la futilité à cause de la rébellion humaine, fera toutes choses nouvelles; car ainsi déclare le Seigneur Dieu dans Apocalypse 21:5, “Voici, Je fais toutes choses nouvelles.”

     Assurément, le Seigneur restaurera toutes choses. Ce jour-là, une nouvelle terre et un nouveau ciel descendront du ciel d'auprès de Dieu; “Le Tabernacle de Dieu [sera] avec [ses saints, c’est-à-dire ceux qui se sont purifiés avec le sang de son Fils]. Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu Lui-même sera avec eux, [Il sera leur Dieu]. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses [auront] disparu” (Apocalypse 21:3-4). Le grand bonheur édénique perdu à la suite de la chute sera restauré et le peuple de Dieu profitera de Lui et de ses bénédictions pour toujours dans la nouvelle Jérusalem. “Il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs Lui rendront un culte. Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. Il n'y aura plus de nuit et ils n'auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles” (Apocalypse 22:3-5). V.8, Mais “Quant aux lâches, aux incrédules, [aux pécheurs,] aux abominables, aux meurtriers, à ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, aux sorciers, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre. C’est la seconde mort”; ils seront jetés “dans la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents” (Matthieu 13:42).

     Personne ne peut renverser la malédiction divine ni annuler ses effets sur les fils des hommes. Comme Job 12:14 le souligne, “Ce [que Dieu] renverse ne sera point rebâti, celui qu'Il enferme ne sera point délivré.” Dès le sein maternel, nous sommes retenus captifs par la mort à cause du péché. Mais nous ne pouvons pas nous délivrer de cet esclavage. Comme Psaume 49:7-9 le souligne, “[Les hommes] ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, et n’aura jamais lieu; ils ne vivront pas toujours, ils n’éviteront pas la vue de la fosse.” Aucun effort humain, aucune bonne œuvre ne peut sauver une personne de la culpabilité et de la pénalité de ses péchés, car c'est contre un Dieu infiniment saint qu'elle a péché. Et tout péché mérite un châtiment sans fin dans l’enfer de feu. Par conséquent, pour échapper à l’abîme, les pécheurs doivent compter uniquement sur la grâce de Celui qu’ils ont offensé. Car Lui seul peut ouvrir la porte de la prison de la mort où Il les a jetés et leur redonner la liberté. 

     C'est Dieu qui a maudit l'homme à cause de sa désobéissance; Dieu seul peut donc supprimer la malédiction et ses effets. Nous ne pouvons être sauvés de la colère de Dieu que par Dieu Lui-même. Notre délivrance de l’aiguillon de la mort se fait exclusivement grâce à l’œuvre de Dieu, et personne ne peut être délivré sans qu’une expiation pour ses péchés ne soit faite. Alors, “[Dieu] a condamné le péché dans la nature humaine en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une nature semblable à celle de l'homme pécheur” (Romains 8:3b), afin que nous soyons grâcieusement justifiés au moyen de la foi en son Fils, sur la base de sa mort substitutive sur la croix. “Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés” (Actes 4:12).

     Jésus-Christ le Fils éternel de Dieu, le Saint, Dieu l'Éternel, par qui toutes choses ont été faites (Jean 1:3), est venu dans ce monde en chair: véritablement Dieu et véritablement homme. En tant qu’Homme-Dieu, le Christ a vécu la vie parfaite que nous ne pourrons jamais vivre et a été cloué sur la croix comme substitut de tous ceux qui croiraient en Lui. Il a vécu sous la loi de Dieu comme le reste de l’humanité; mais contrairement à eux, Il a parfaitement respecté toutes les exigences de la loi de Dieu et a pris sur sa chair sans péché les péchés de plusieurs. “Celui qui n'a point connu le péché, [Dieu] L'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu” (2 Corinthiens 5:21). Tous ceux qui se détournent de leurs péchés et mettent leur confiance en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, sont délivrés de la malédiction du péché; car la justice du Christ leur est gracieusement imputée et Dieu les traite comme justes. Comme il est écrit: “Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui” (Jean 3:36).

     Si vous ne vous êtes pas encore débarrassé du poids de vos péchés, je vous exhorte aujourd’hui à déposer votre fardeau au pied de la croix du Christ en échange d’une paix éternelle avec Dieu, sinon vous serez consumé par la colère à venir, à cause de vos iniquités. Repentez-vous de vos péchés, car le temps est proche, le temps de la fin, le jour de la grande colère de Dieu le Tout-Puissant. Je vous supplie de vous tourner vers le Christ maintenant et de vous confier exclusivement à Lui pour le salut de votre âme. Lui seul peut vous délivrer des effets tragiques de vos iniquités. Venez à Lui sans tarder et Il vous fera héritier de son Royaume. Le Christ vous emmènera dans la grande ville du peuple de Dieu, la nouvelle Jérusalem, loin de toute corruption, loin de la malédiction du péché, si vous vous repentez de vos péchés et mettez votre confiance uniquement en Lui. 

     Le Christ seul remet en état ce qui est brisé, rend pur ce qui est souillé, saint ce qui est profané, incorruptible ce qui est corruptible, immaculé ce qui est entaché; Lui seul rend le réprouvé enfant du Très-Haut et le maudit citoyen de la Jérusalem de Dieu. Venez au Christ et Il restaurera votre âme. Celui qui est un héros qui sauve, riche en miséricorde et en grâce et qui ne laisse pas impunis les coupables vous appelle: “Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et Je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par Moi, car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger” (Matthieu 11:28-32). Courez vers Lui et ne tardez pas. Car aujourd’hui est le jour du salut, et le grand jour de la colère du Tout-Puissant est proche.